The Music Of Carlos Chávez

Sony Classical a le plaisir d’annoncer une importante réédition d’oeuvres de Carlos Chavez, l’une des figures les plus influentes de l’histoire de la musique mexicaine. La plupart de ces enregistrements, qui couvrent les années 1938 à 1980, sont dirigés par Chavez lui-même et n’ont jamais été publiés sur CD.Il est né en 1899 près de Mexico et a commencé à composer à l’âge de neuf ans. Dans sa jeunesse, sa famille l’a exposé à la riche culture des peuples indigènes du Mexique, et il s’est imprégné de leur musique au point qu’elle est devenue plus tard une partie intrinsèque de son propre style de composition. Dans les années 1920, après la longue et violente révolution mexicaine, Chavez a été l’un des premiers compositeurs à créer un idiome nationaliste inspiré des Aztèques. Aux États-Unis, il est souvent associé à son ami et contemporain Aaron Copland ; chacun a cherché à refléter sa tradition nationale dans un style libéré de la domination de la musique classique européenne. En tant que chef d’orchestre, Chavez a dirigé des ensembles internationaux, notamment le NBC Symphony de Toscanini, ainsi que les principaux orchestres de son pays. En 1928, il a créé l’Orquesta Sinfónica de Mexico, qu’il a dirigé pendant deux décennies.Chavez a dirigé plusieurs enregistrements de sa propre musique et de celle d’autres compositeurs. L’un des plus anciens a été réalisé en 1938 pour RCA Victor, Chavez dirigeant l’Orquesta Sinfónica de México dans ses deux premières symphonies, Sinfonia de Antigona et Sinfonia india – qui fait appel à des instruments de percussion Yaqui et à des mélodies indigènes – ainsi que dans son orchestration de la Chaconne en mi mineur de Buxtehude. Cet enregistrement fait aujourd’hui ses débuts sur CD dans la nouvelle édition de Sony Classical. En 1940, le Museum of Modern Art de New York a accueilli un concert pionnier de Chavez, qui a été enregistré et publié sur 78 tours cette année-là par Columbia Masterworks. Réédité en LP en 1949, il apparaît ici pour la première fois en CD.Un orchestre de musiciens américains et mexicains et le choeur de la National Music League interprètent un programme de musique mexicaine traditionnelle ainsi que des oeuvres nouvelles, dont Xochipilli, la « musique aztèque imaginée » de Chavez, et une danse tirée de son ballet Los cuatro soles (Les quatre soleils, 1925). Basé sur une interprétation mexicaine légendaire de la préhistoire, ce ballet est l’une des premières oeuvres de ce que l’on appelle la renaissance musicale mexicaine. Chavez a réalisé une nouvelle version d’une grande partie de ce répertoire à Mexico en 1961.Lorsque Columbia l’a publié en 1964, le critique de High Fidelity a fait l’éloge du « superbe programme » et du « superbe orchestre », qualifiant Xochipilli de « recréation émouvante et exotique de la musique aztèque à base de flûtes et de percussions, et soulignant l’arrangement obsédant de Chavez de deux canciones du XIXe siècle – purement espagnoles, mais réfractées à travers un prisme mexicain – intitulées La Paloma Azul ». Les deux versions du programme sont contenues dans le nouveau coffret de Sony.La musique de chambre est incluse sous la forme de trois Soli pour bois et cuivres de Chavez, enregistrés à Mexico sous la supervision du compositeur entre 1965 et 1967 et publiés par Columbia en 1972. Il s’agit là encore d’une première publicationen CD. Mais le coeur de cette réédition est la première CD des enregistrements d’août 1966 de l’intégrale des symphonies du compositeur. Il y en a six, le dernier étant dédié à Leonard Bernstein et au New York Philharmonic, qui l’ont créé en 1964. Les sessions de 1966 de Chavez à Mexico avec l’Orquesta Sinfónica Nacional de Mexico, publiées sur trois disques CBS Masterworks l’année suivante, ont également donné lieu à l’enregistrement de son Concerto pour violon avec le grand violoniste polono-mexicain Henryk Szeryng en tant que soliste. Ce concerto est également publié ici pour la première fois sur CD.En 1973, Chavez a enregistré l’intégralité de son ballet Los cuatro soles et des extraits du ballet Piramide de 1968 pour orchestre, choeur et bande magnétique aux studios Abbey Road avec le London Symphony Orchestra et les Ambrosian Singers. Au cours de cette décennie, le chef d’orchestre mexicain Eduardo Mata, qui avait étudié avec Chavez, a également enregistré des oeuvres du compositeur avec des orchestres de Londres et de Mexico.